Depuis l’achèvement de la deuxième phase du projet routier sur l’île de Tanna, au Vanuatu, la vie n’a jamais été aussi aisée pour Peter Colmas, un maraîcher vivant en bord de route. « Avant, il me fallait une journée entière pour amener mes légumes au marché. Maintenant, cela ne prend que 45 minutes ! », a-t-il dit.
Situé dans l’océan Pacifique Sud, l’archipel du Vanuatu couvre une superficie d’environ 12 000 kilomètres carrés et est dispersé sur plus de 80 petites îles, ce qui rend le transport difficile. C’est particulièrement le cas sur l’île de Tanna, connue pour son volcan actif, le mont Yasur. Les fortes pluies sont fréquentes sur l’île, ce qui en fait un cauchemar pour conduire sur les chemins de terre construits sur des cendres molles. Des outils tels que des pelles, des pioches et des câbles de remorquage, tous fabriqués maison, sont nécessaires pour conduire ici, en cas d’urgence.
Avant la mise en circulation de la nouvelle route, il fallait sept à huit heures pour se rendre de la ferme familiale de Colmas au marché le plus proche, alors qu’il n’était qu'à 22 kilomètres. Pour éviter de conduire toute la nuit, il partait un jour à l'avance, mais les légumes récoltés ne se vendaient pas bien le lendemain. Parfois, afin d’économiser sur les frais de location de camion, les Colmas marchaient pendant plus de 20 heures sur les montagnes, transportant les légumes au marché. Maintenant, il commence à charger le camion à 4h30 du matin et arrive au marché avant 6h du matin. La construction de la route a considérablement augmenté la fluidité du trafic, ainsi que les revenus de Colmas. « D’ici deux à trois ans, je pourrai m’acheter une camionnette », dit Colmas plein d’espoir.
Le projet routier de l’île de Tanna fait partie du projet de modernisation des routes financé par la Chine à Vanuatu, qui couvre l’île de Tanna et l’île de Malakula. La section de l’île de Tanna est entrée dans la troisième phase de construction. À l’issue des troisième et quatrième phases de construction, le réseau routier de l’île de Tanna facilitera grandement le développement économique de la région.
Les deux premières phases du projet ont embauché plus de 400 travailleurs locaux et les ont sortis de la pauvreté. Kalip Roger, un travailleur de 43 ans, explique que sa famille n’avait aucune source de revenus avant qu’il ne commence à travailler pour le projet soutenu par la Chine. Il maîtrise maintenant diverses compétences en construction de routes et son salaire mensuel est passé à 130 000 vatu (1 090,2 dollars). Sa vieille maison au toit de chaume a été remplacée par une maison en brique de plus de 100 mètres carrés, et il n’a pas à se soucier de payer les frais de scolarité de ses enfants.
Marcellino Barthelemy, ministre de l’Infrastructure et des Services publics de Vanuatu, a exprimé sa gratitude à la Chine, affirmant que la Chine a construit la « route de l’espoir » pour le peuple de Vanuatu et l’a conduit à une vie de transport pratique.