Wang Yi rencontre le Ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar

Le 14 juillet 2021, heure locale, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar à Douchanbé.

M. Wang a dit que depuis la rencontre des Ministres des Affaires étrangères des deux pays en septembre dernier à Moscou, les troupes de première ligne des deux armées avaient été désengagées dans la vallée de Galwan et dans la région du lac Pangong, et la situation dans la zone frontalière sino-indienne tendait à la détente. Cependant, les relations sino-indiennes sont toujours à un niveau bas, ce qui ne sert les intérêts d’aucune partie. L’essence des relations sino-indiennes réside dans la façon dont ces deux grands pays voisins en développement se perçoivent mutuellement, s’entendent et contribuent au succès de chacun. Le jugement stratégique de la Chine sur les relations bilatérales reste inchangé. La position des relations sino-indiennes doit toujours être comme le suivant : aucun des deux pays ne doit être une menace pour l’autre, mais plutôt représenter une occasion pour leur développement respectif. La Chine et l’Inde sont des partenaires, mais pas des rivaux et encore moins des ennemis. Les principes des relations sino-indiennes doivent continuer à être le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression, la non-ingérence dans les affaires intérieures et le respect mutuel des intérêts vitaux respectifs. Le mode d’interaction entre la Chine et l’Inde doit rester guidé par la coopération, mutuellement bénéfique, et marqué par l’émulation vertueuse et éviter la confrontation. À l’heure actuelle, la Chine et l’Inde assument des responsabilités plus importantes pour la paix et la prospérité dans leurs régions respectives ainsi que dans le monde en général, et doivent attacher une plus grande importance aux intérêts stratégiques communs pour mieux bénéficier aux peuples des deux pays.

M. Wang a indiqué que les tenants et les aboutissants des incidents frontaliers entre la Chine et l’Inde l’année dernière étaient clairs, dont la Chine n’était pas responsable. La partie chinoise est prête à rechercher une solution mutuellement acceptable aux problèmes qui nécessitent un traitement d’urgence par le biais de négociations et de consultations avec la partie indienne. Les deux parties doivent mettre les problèmes frontaliers à une position appropriée des relations bilatérales, et créer des conditions favorables à résoudre les divergences par les négociations en élargissant l’aspect positif de la coopération bilatérale. Il faut consolider les résultats du désengagement entre les armées des deux pays, s’abstenir de toute action unilatérale dans les zones sensibles contestées et éviter une rechute de la situation résultant d’un malentendu et d’une erreur de calcul dans le strict respect des accords et du consensus entre les deux parties. Les deux pays doivent adopter une vision à long terme, transformer en gestion et contrôle réguliers le traitement d’urgence et éviter que les incidents frontaliers ne perturbent inutilement les relations bilatérales.

M. Jaishankar a exprimé son accord sur le jugement fondamental de M. Wang concernant les relations sino-indiennes, et a affirmé qu’en tant que deux grands pays en développement, les deux parties avaient beaucoup en commun et devraient renforcer leur coopération dans de nombreux domaines. La partie indienne n’a pas et ne veut pas changer son jugement stratégique sur les relations indo-chinoises et entend travailler avec la partie chinoise pour sortir les relations bilatérales de la grisaille. L’Inde et la Chine doivent trouver une solution aux questions frontalières qui sert les intérêts des deux pays par le dialogue et les consultations, tout en garantissant de ne pas adopter d’action unilatérale pour éviter de rendre la situation complexe. L’Inde remercie la Chine de son soutien à la partie indienne dans l’organisation des événements des BRICS.

Les deux parties ont estimé que les relations bilatérales devraient sortir le plus rapidement possible du creux de la vague, en vue d’un développement sain et régulier. Les deux parties sont favorables à renforcer leurs consultations sur les questions frontalières par le biais des mécanismes existants, à consolider les résultats déjà obtenus et à s’efforcer de passer d’un traitement d’urgence à une gestion et un contrôle réguliers, afin de préserver conjointement la paix et la tranquillité dans les zones frontalières.