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LA CHINE D'AUJOURD'HUI : UN FIER MEMBRE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

By fmprc.gov.cn|Mis à jour : 2019-09-29

—Discours de S.E.M. Wang Yi Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine au débat général de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies

(New York, 27 septembre 2019)

Monsieur le Président,

Cette année marque le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. En 1945, l’ONU est née en réponse à l’appel du temps. Quatre ans après, la République populaire de Chine a été proclamée. La nation chinoise s’est dressée avec un profil tout nouveau dans le concert des nations.

Au cours des sept dernières décennies, le peuple chinois a persévéré dans ses efforts et changé son destin. Il y a 70 ans, le peuple chinois a mis fin à une période de chaos et d’humiliation dans l’histoire moderne de la Chine. Il s’est relevé et a pris son destin en main. En 70 ans, la Chine est passée d’un pays fermé, arriéré, pauvre et faible à un pays ouvert qui s’engage résolument sur la voie du progrès. Elle a réalisé une prospérité moyenne après avoir répondu aux besoins élémentaires de sa population. 850 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté et des centaines de millions de personnes ont désormais un revenu moyen. C’est là un véritable miracle dans l’histoire du développement de l’humanité. La Chine a réalisé en quelques décennies seulement ce que les pays développés avaient mis des siècles à accomplir, montrant qu’une autre voie de modernisation est possible pour les pays en développement et enrichissant le rêve des autres peuples en quête d’une vie meilleure.

Ces réalisations ne sont pas tombées du ciel. Elles ont été possibles grâce à la diligence, à la sagesse et au courage du peuple chinois. Les secrets du développement chinois résident dans notre attachement à la direction centralisée et unifiée du Parti communiste chinois (PCC), à une voie de développement adaptée aux réalités nationales, à la politique fondamentale de réforme et d’ouverture et à un développement centré sur le peuple.

Au cours des sept dernières décennies, la Chine n’a cessé de s’intégrer et d’apporter sa contribution au monde. Elle a contribué activement à la paix et à la prospérité dans le monde par son propre développement. La Chine est devenue aujourd’hui un principal moteur du développement mondial et un stabilisateur important pour la paix internationale. Deuxième contributeur financier de l’ONU et de ses opérations de maintien de la paix, elle est aussi le premier fournisseur de troupes à ces opérations parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité. Elle demeure le premier contributeur à la croissance de l’économie mondiale depuis plus de dix ans. La Chine travaille à promouvoir une ouverture de meilleure qualité qui, j’en suis convaincu, apportera de nouvelles « opportunités chinoises » au monde.

Entré dans la nouvelle ère, le peuple chinois est plus que jamais confiant et capable de réaliser le grand renouveau de la nation et plus que jamais en mesure d’apporter une plus grande contribution à l’humanité. À la lumière de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, nous continuerons d’avancer inlassablement en dépit des obstacles. Si nous tirons une grande fierté du chemin parcouru en 70 ans, nous sommes pleinement confiants quant à l’avenir radieux de la Chine.

Monsieur le Président,

Durant les 70 ans écoulés, la diplomatie chinoise a su résister aux multiples aléas et rester fidèle à son engagement initial et au cap fixé. Le peuple chinois et les autres peuples ont toujours été solidaires et sincères l’un envers l’autre. La Chine et le reste du monde sont chaque jour plus interdépendants et liés par une communauté de destin. Face à une situation internationale pleine d’incertitudes, la Chine maintiendra la stabilité et la continuité de sa politique extérieure et s’emploie à faire avancer la diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises, à préserver la paix et la prospérité dans le monde et à contribuer au progrès de l’humanité.

La Chine est attachée au principe de l’indépendance. Fidèle à sa politique extérieure d’indépendance et de paix, la Chine n’est subordonnée à personne ni n’intimide personne. Elle continuera à défendre résolument ses intérêts vitaux ainsi que ses droits et intérêts légitimes. Ni la force arbitraire ni les pressions ne la feront reculer. Fidèle aux principes fondamentaux énoncés dans la Charte des Nations Unies tels que l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, la Chine ne recherchera ni l’hégémonie ni l’expansion. Le développement pacifique, inscrit depuis longtemps dans la Constitution chinoise, demeurera toujours une pierre angulaire de la diplomatie chinoise.

La Chine reste fidèle au principe de l’égalité dans ses relations avec l’extérieur. Le temps de la politique du plus fort et de la loi de la jungle est révolu. Au 21e siècle, le respect mutuel et la coexistence harmonieuse représentent une aspiration universelle. La Chine défend l’idée que tous les pays, qu’ils soient grands ou petits, sont égaux et qu’il faut respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays ainsi que le système social et la voie de développement choisis en toute indépendance par leurs peuples. Elle est prête à partager ses expériences de développement avec les autres pays et à fournir des aides nécessaires à ceux qui en ont besoin. Mais, elle n’a aucune intention d’exporter son modèle, de donner des leçons ou d’assortir les aides de condition politique quelconque.

La Chine défend la justice et l’équité. Dans les affaires internationales, la Chine s’est toujours conformée au principe de la justice et de l’équité, en parole comme en acte. Elle s’oppose à toute pratique hégémonique, arbitraire et intimidante et poursuit le principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés. Elle est d’avis qu’il faut traiter les affaires internationales selon la réalité des faits et que les affaires du monde doivent être gérées par les peuples du monde à travers des concertations. En tant que plus grand pays en développement, la Chine se tiendra fermement aux côtés des nombreux pays en développement pour préserver leurs intérêts communs et leur droit au développement et augmenter leurs représentation et droit à la parole dans la gouvernance mondiale, de sorte à promouvoir la démocratisation des relations internationales.

La Chine œuvre à une coopération mutuellement bénéfique. Dans un monde globalisé où tous les pays sont étroitement liés, le jeu à somme nulle et la façon d’agir au détriment des autres conduiront à l’impasse. La Chine œuvre à bâtir une économie mondiale ouverte, à préserver le système commercial multilatéral centré sur l’OMC et à promouvoir une mondialisation plus ouverte, plus inclusive, plus équilibrée et bénéfique à tous. Nous ne recherchons pas la sécurité exclusive ni la primauté de nos intérêts. Au contraire, nous envisageons toujours notre développement comme une partie du développement du monde et travaillons avec les autres pays à élargir les intérêts communs par l’ouverture et à partager les opportunités dans la coopération.

Monsieur le Président,

Notre monde est loin d’être en paix. L’unilatéralisme et le protectionnisme secouent l’ordre international et deviennent des menaces saillantes. À des moments cruciaux où l’avenir du monde est en jeu, la Chine ne manque jamais à l’appel. Membre fondateur des Nations Unies, elle souhaite travailler ensemble avec tous les pays pour bâtir un nouveau modèle de relations internationales et construire une communauté de destin pour l’humanité. Nous sommes déterminés à défendre la place et le rôle de l’ONU, le système international centré sur l’ONU ainsi que l’ordre international basé sur le droit international.

Nous ne devons pas rester les bras croisés face au protectionnisme qui va à contre-courant de l’époque. Ériger des murs n’aide jamais à relever les défis planétaires. Imputer ses propres fautes aux autres n’est jamais un remède aux maux. Et les enseignements de la Grande Dépression sont encore d’actualité. L’abus de droits de douane et la fabrication de frictions commerciales perturberont les chaînes mondiales industrielle et d’approvisionnement, compromettront le système commercial multilatéral et l’ordre économique et commercial international, et pourront même plonger le monde entier dans la récession. La Chine veille toujours à régler les frictions et les divergences économiques et commerciales avec sang froid et raison et à travers la coopération, et est toujours prête à faire preuve d’un maximum de patience et de sincérité. Néanmoins, face à un interlocuteur peu crédible faisant fi du principe de l’égalité et des règles, elle se voit obligée de prendre des actions nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes de même que l’équité et la justice internationales. J’aimerais vous dire, et je pèse bien mes mots, que la Chine, dotée d’une civilisation cinq fois millénaire, d’un peuple travailleur et courageux de 1,4 milliard d’habitants et d’un territoire vaste de 9,6 millions de kilomètres carrés, ne cèdera ni ne pliera devant quelque menace ou pression que ce soit.

Nous ne devons pas fermer les yeux sur l’unilatéralisme qui se déchaîne. L’ordre international a besoin de l’état de droit et des règles. Les caprices n’entraîneraient que le désordre total. Les opportunités créées par la nouvelle révolution scientifique et technologique appartiennent au monde entier, aucun pays ne peut s’en accaparer pour son seul profit, et encore moins entraver les efforts de l’innovation des autres. Pratiquer des sanctions unilatérales et la juridiction au bras long en s’appuyant sur une position de force n’a pas de fondement juridique au regard du droit international et est ainsi dépourvu de légalité et de légitimité. Placer ses propres intérêts au-dessus des intérêts communs de tous les pays constitue un acte d’intimidation typique qui n’obtiendra aucun soutien. Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) joue un rôle important dans la préservation de l’équilibre et de la stabilité stratégiques au niveau mondial. Le retrait unilatéral du traité FNI aura des effets négatifs à bien des égards. La Chine s’oppose au déploiement de missiles terrestres à portée intermédiaire en Asie-Pacifique et exhorte les pays dotés des plus grands arsenaux nucléaires à s’acquitter effectivement des responsabilités particulières et primordiales en matière de désarmement nucléaire. Elle continuera à participer activement au processus international du contrôle des armements. Je tiens à annoncer sur cette tribune que la Chine a déjà amorcé les procédures légales internes pour adhérer au Traité sur le commerce des armes.

Les grands pays ont des responsabilités particulières pour le maintien de la stabilité dans le monde, et les membres permanents du Conseil de Sécurité sont appelés à y jouer un rôle exemplaire. Nous soutenons l’engagement renouvelé du Secrétaire général António Guterres pour réformer le système de l’ONU afin de rendre l’organisation plus efficace et plus équitable. La Chine a achevé la formation d’une force de réserve de 8 000 personnes et des unités de police constituées permanentes pour le maintien de la paix. Elles ont réussi le test d’opérationnalité et sont prêtes à partir. La Chine souhaite continuer à travailler avec toutes les parties pour bien s’acquitter des responsabilités qui reviennent aux grands pays, celles de promouvoir la paix et la justice dans le monde.

Monsieur le Président,

Dans un monde confronté à de multiples défis et à des risques croissants, la Chine continuera à défendre la paix et la justice, à explorer et appliquer activement une approche chinoise pour le règlement des dossiers brûlants, et à jouer un rôle constructif dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales. Fidèles au concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable, nous plaidons pour le règlement des différends par le dialogue et la concertation et préconisons la réponse aux menaces communes par la coopération internationale, en vue d’un monde de paix durable et de sécurité universelle.

La question nucléaire iranienne met en jeu la paix et la sécurité dans le monde. Les parties doivent conjuguer leurs efforts pour préserver le Plan d’action global commun (JCPOA) et éviter que cet acquis historique ne soit réduit à néant. Face à la montée des tensions au Moyen-Orient et dans la région du Golfe, nous proposons ce qui suit : ramener au plus vite le dossier nucléaire iranien sur les rails du JCPOA, encourager les pays du Golfe à mettre en place une plateforme de dialogue et de concertation, et les pays hors région, à jouer un rôle positif dans la promotion de la sécurité régionale.

La question de Palestine doit figurer au centre de l’agenda international. Ce ne sont pas les plans ambitieux qui font défaut, mais le courage d’honorer les engagements et la conscience de défendre la justice. « La solution à deux États » et « la terre contre la paix » sont des principes fondamentaux au regard de la justice internationale, sur lesquels il ne faut plus céder. Établir un État indépendant est le droit national inaliénable du peuple palestinien, et ce droit n’est pas à négocier.

Nous espérons voir un Afghanistan uni où les différents partis politiques et groupes ethniques déterminent ensemble le destin du pays, un Afghanistan stable qui lutte résolument contre le terrorisme et un Afghanistan vivant en bons termes avec ses voisins et qui devient une force active pour la paix et la stabilité dans la région. La Chine continuera à apporter sa part de contribution à la réconciliation et à la reconstruction en Afghanistan.

Nous ne pouvons plus rater encore une fois les opportunités pour régler politiquement le dossier de la Péninsule coréenne. Les vicissitudes de plus de 20 ans ont montré que la piste réaliste à suivre consiste à faire avancer en parallèle la dénucléarisation et la mise en place d’un mécanisme de paix, à répondre aux préoccupations de part et d’autre étape par étape et de manière synchronisée et à rétablir progressivement la confiance. Maintenant que la RPDC a fait savoir sa volonté de promouvoir le dialogue, nous espérons que les États-Unis pourront agir dans le même sens. Il est nécessaire pour le Conseil de Sécurité d’envisager le déclenchement des dispositions réversibles des résolutions relatives à la RPDC en fonction de l’évolution de la situation dans la Péninsule, de sorte à donner une impulsion au règlement politique du dossier de la Péninsule coréenne.

Grâce aux bons offices chinois, le Myanmar et le Bangladesh ont trouvé un nouvel accord sur l’accélération des actions favorisant le retour des déplacés. Cela n’a pas été chose facile. Attendre ne fera qu’aggraver la situation humanitaire, et seules les actions apporteront de l’espoir et créeront sans cesse les conditions nécessaires au règlement définitif du problème de l’État de Rakhine. Toutes les parties, y compris les organes des Nations Unies, doivent travailler dans ce sens et non le contraire.

La question du Cachemire, un différend légué par l’histoire, doit être réglée par des moyens pacifiques et de manière adéquate en vertu de la Charte des Nations Unies, des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’accord bilatéral. Aucune partie ne doit agir unilatéralement pour changer le statu quo. Voisin de l’Inde et du Pakistan, la Chine espère voir les différends être effectivement maîtrisés et les relations entre les deux pays, stabilisées.

Monsieur le Président,

Le développement est la clé à tous les problèmes. Nous devons le placer au centre du cadre macropolitique mondial, en portant une attention constante à la lutte contre la pauvreté, à la construction d’infrastructures, à l’éducation, à la santé et à d’autres domaines prioritaires. Il convient de préserver l’architecture de la coopération internationale pour le développement avec la coopération Nord-Sud comme canal principal et la coopération Sud-Sud comme élément complémentaire, de construire activement une économie mondiale ouverte et d’aider les pays en développement à mieux s’intégrer à la chaîne industrielle et à la chaîne de valeur mondiales.

Les différents pays doivent associer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030) à leurs stratégies nationales de développement à moyen et long terme et œuvrer à réaliser un développement de qualité. L’initiative « la Ceinture et la Route » s’appuie sur la vision de l’ouverture, du développement vert et de l’intégrité et poursuit les objectifs de haut standard, de soutenabilité et de mieux-être de la population. Elle est hautement convergente avec le Programme 2030 et offre d’ores et déjà une voie de coopération, d’espoir et de prospérité qui bénéficie au monde entier et à tous les peuples. Nous espérons que les pays saisiront les opportunités de développement offertes par cette initiative pour insuffler une nouvelle dynamique à la mise en œuvre du Programme 2030.

La lutte contre le changement climatique est un consensus mondial qui implique des actions mondiales conformément au principe des responsabilités communes mais différenciées. Le Sommet Action Climat a abouti à des résultats encourageants. En tant que pays qui dirige le volet « Solutions fondées sur la nature », la Chine y a joué tout son rôle. Veillant toujours à joindre l’acte à la parole, elle honorera ses engagements et remplira ses obligations pour contribuer par des actions concrètes à la construction d’un monde beau et propre.

Plaçant la vie et la santé du peuple au cœur de ses priorités, la Chine a toujours appliqué la « tolérance zéro » contre la drogue. Les autorités chinoises ont placé le fentanyl et tous ses dérivés sur la liste de substances réglementées, une liste qui va au-delà des produits sous contrôle onusien. Cela montre que la Chine participe activement au contrôle de la drogue dans le monde avec un grand sens des responsabilités. Ces derniers temps, l’épidémie d’Ebola reprend du terrain en Afrique. La Chine a fourni une assistance urgente à la RDC et aux pays de la région sous formes d’aides matérielles et d’envoi d’experts en santé publique, et a coopéré activement avec l’OMS et la Commission de l’Union Africaine. Nous accorderons aussi un soutien financier supplémentaire de 18 millions de dollars américains au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Monsieur le Président,

Le Président Xi Jinping a dit : « Le monde où nous vivons est plein d’espoir et de défis. Nous ne devons pas abandonner nos rêves à cause de la complexité de la réalité, ni cesser la poursuite de nos idéaux parce qu’ils nous semblent trop loin à atteindre. » Que nous travaillions main dans la main et sans relâche pour réaliser les buts et principes de la Charte des Nations Unies et construire une communauté de destin pour l’humanité !

Je vous remercie.

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